Nos champs d’action

La santé des enfants protégés

La santé et l'éveil des tout-petits

Le bien-être mental des enfants

Offrir à tous les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), les conditions pour une santé et un développement à la mesure de leurs besoins

La santé des enfants protégés


La maltraitance infantile désigne toute violence présentant des conséquences graves sur le développement physique, psychique et psychologique de l’enfant. 6 à 14% des enfants qui vivent sur le territoire français sont victimes de violences ou de négligences (1). Cette maltraitance, quand elle ne tue pas directement, laisse des séquelles physiques et psychologiques à l’âge adulte et réduit l’espérance de vie de 20 ans (2).

En 2021, 377 291 enfants sont confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance du fait d’une mise en danger dans leur milieu familial, soit 2% des moins de 18 ans (3). 21% des enfants et 13% des adolescents souffrent de problématiques médicales lourdes liées à des malformations congénitales, des pathologies chroniques, des handicaps moteurs ou mentaux (4). La pratique du bilan de santé à l’arrivée de l’enfant dans le dispositif de la protection de l’enfance n’est systématique que dans 35% des situations ASE et 53% des situations de PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) (5).

Les conséquences de ces maltraitances en terme d’avenir sont préoccupantes avec moins de 5% de ces jeunes qui obtiendront leur bac.

Source: (1) R. Gilbert, C.S. Widom, K. Browne, D. Fergusson, E. Webb, and S. Janson, Burden and consequences of child maltreatment in high-income countries. Lancet (London, England) (2009); (2) R.E. Norman, M. Byambaa, R. De, A. Butchart, J. Scott, and T. Vos, The long-term health consequences of child physical abuse, emotional abuse, and neglect: a systematic review and meta-analysis (2012); (3) DREES; (4) Etude réalisée par le Centre Rhône Alpes d’Epidémiologie et de Prévention Sanitaire du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble en collaboration avec les professionnels de l’ASE de Paris et concernant des enfants et adolescents confiés à l’ASE de Paris entre 1997 et 2003; (5) L’accès à la santé des enfants pris en charge par la Protection de l’enfance: accès aux soins et sens du soin, Etude réalisée par le Défenseur des Droits et le Fonds CMU en Mars 2016


  1. Donner accès à une prise en charge et un suivi médical pour 100% des enfants confiés à la protection de l’enfance.

  2. Offrir le meilleur encadrement possible aux enfants les plus vulnérables de la protection de l’enfance (les 0-3 ans et les jeunes souffrant de troubles du comportement).

Nos priorités

Permettre à tous les 0-3 ans de bénéficier du meilleur environnement pour leur développement

La santé et l'éveil des tout-petits


La petite enfance en France représente près de 3 millions d’enfants entre 0 et 3 ans, soit 15% des familles avec enfants (1). Face à l’érosion des moyens de la Protection Maternelle Infantile (PMI) de 25% en 10 ans (2), la prise en charge de ces enfants a diminué dans une période critique pour leur développement : les consultations médicales obligatoires des premiers mois ne sont pas systématiquement faites et 10% des enfants ne réalisent pas l'ensemble des vaccins obligatoires (3).

Les inégalités précoces (dès 3 ans) de langage, de socialisation, de stimulation, déterminent fortement la réussite scolaire et professionnelle à long terme (décrochage scolaire, sortie du cursus sans qualification, chômage…). Or, la parentalité est le premier socle du développement affectif, social et cognitif de l’enfant. Cette compétence parentale n’est pas innée, elle s’apprend et doit être accompagnée.

Par ailleurs, les professionnels de la petite enfance (éducateurs de jeunes enfants, assistantes maternelles, gardes d’enfants à domicile…) jouent également un rôle majeur puisqu'ils contribuent à l'épanouissement du jeune enfant en dehors de son cercle familial . Pourtant, l'effort porté sur leur formation est encore insuffisant: la France est classée au 27e rang sur les 35 pays de l’OCDE en matière de qualification des professionnels de la petite enfance (6).

Source: (1) INSEE; (2) Rapport Peyron 2017; (3) DREES; (4) Etude des Déterminants du développement et de la santé de l’Enfant, 1428 enfants suivis de la grossesse jusqu’à l’âge de 8 ans; (5) Stratégie nationale de prévention et protection de l'enfance 2020-2022; (6) Collombet Catherine. Les inégalités sociales d’accès aux modes d’accueil des jeunes enfants. Une comparaison européenne. In: Revue des politiques sociales et familiales, n°127, 2018. Dossier « Vivre la monoparentalité en situation de précarité ». pp. 71-82; (7) OCDE


  1. Donner accès à tous les 0-3 ans à la meilleure prise en charge possible de leur santé, surtout pendant leur première année de vie.

  2. Réduire l’écart de développement à l’arrivée en maternelle des enfants issus de foyers défavorisés, en accompagnant la parentalité et en faisant des professionnels de la petite enfance les mieux formés en Europe sur le développement socio-émotionnel et cognitif de l’enfant.

Nos priorités

Prévenir le harcèlement scolaire et prendre soin des enfants qui bégaient

Le bien-être mental de l’enfant


Près d’un enfant sur 10 est victime de harcèlement scolaire en France, soit près d’1 million de victimes tous les ans (1), avec des conséquences importantes sur le bien-être de l’enfant: 1 jeune sur 3 a pensé à se suicider à cause du harcèlement (2). Les enjeux sont significatifs. Il y a urgence à agir en collaboration avec les pouvoirs publics et les parents pour mieux sensibiliser, prévenir, détecter et accompagner ces enfants.

Vecteur de harcèlement, le bégaiement touche 5 à 7% des enfants et 1% de la population française (3). Ce trouble du neuro-développement est insuffisamment pris en charge aujourd’hui : besoins en recherche médicale, formation très limitée dans le cursus des études de médecine, solitude des parents et des enseignants sur ce handicap souvent considéré comme invisible.

Source: (1) Rapport parlementaire (Octobre 2020); (2) Etude Ramses Santé; (3) Association Parole Bégaiement


  1. Permettre à tous les enfants de bénéficier d’une bonne santé mentale en prévenant le harcèlement scolaire.

  2. Favoriser le bien être des enfants atteints de bégaiement.

Nos priorités