Le Centre ReSIS est une association qui propose aux écoles, collèges, lycées et autres institutions à vocation éducative un dispositif complet de lutte contre les souffrances scolaires : intimidation (harcèlement scolaire, cyberharcèlement, sexting, humiliation, chahut), rapport à l’autorité et à la sanction, relations entre établissements et parents…
Il permet, grâce à la constitution dans l’établissement d’une équipe ressource, de traiter efficacement les situations par une prise en charge globale de tous les protagonistes.
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Le harcèlement scolaire est avant tout un phénomène de groupe, qui prend racine dans la vie collective des enfants dès leur entrée en maternelle. L’école est un lieu où tout se vit en groupe : les apprentissages, les récréations, les intercours, les repas. Et avec l’arrivée du téléphone portable, cette dynamique de groupe s’étend jusque dans la sphère privée de l’enfant.
Une définition qui fait consensus est celle d’Erling Roland et Elaine Monthe (1989) : « une violence à long terme physique ou psychologique, exercée par un ou plusieurs agresseurs, sur un individu incapable de se défendre dans ce contexte ». Elle souligne combien le groupe joue un rôle structurant : c’est le groupe qui crée la répétition des brimades par effet de mimétisme, et c’est le groupe qui rend la défense difficile, voire impossible, pour la victime.
La philosophe Hannah Arendt alertait déjà en 1958, dans La Crise de l’éducation, sur les dérives d’un système scolaire qui laisse les enfants s’auto-gérer, croyant à l’existence d’un monde des enfants autonome. Pour elle, cette autonomie apparente favorise en réalité la tyrannie du groupe sur l’individu. L’élève, pris dans cette dynamique, n’a pratiquement aucune chance de s’en extraire ou d’agir par lui-même. Il réagit souvent par conformisme ou déviance, ce qui correspond très justement aux mécanismes du harcèlement scolaire : des élèves ordinaires se retrouvent à répéter moqueries, surnoms, railleries, parfois jusqu’à des actes de violence, sous l’effet de groupe. Le harcèlement n’est donc pas une simple somme de comportements individuels, mais le résultat d’un système collectif qui dysfonctionne.
Face à ce phénomène, l’enjeu est de libérer chaque élève de la pression du groupe, de le réindividualiser, afin de lui permettre d’adopter un comportement respectueux et responsable envers l’élève victime de brimades.
S’inscrivant dans le programme national de lutte contre le harcèlement scolaire pHARe, qu’il a contribué à construire, l'ambition du Centre ReSIS est de déployer massivement son dispositif complet de lutte contre le harcèlement scolaire afin d’avoir une équipe formée à la Méthode de la Préoccupation Partagée FR dans chaque établissement scolaire en France.
Cette méthode, développée dans les années 70 par Anatol Pikas en Suède pour lutter contre le harcèlement scolaire, a été adaptée au contexte français et enrichie par Jean-Pierre Bellon et Marie Quartier, pionniers du sujet en France et co-fondateurs du Centre ReSIS. Non blâmante, elle prend la forme d'une série d'entretiens très cadrés, avec la victime d'une part et les intimidateurs présumés de l'autre, afin de faire cesser la situation dès qu'elle prend forme. Elle permet de résoudre plus de 8 situations sur 10.
En complément de la formation de ces équipes, le centre dispense :
Okola apporte un soutien financier et un appui stratégique et opérationnel à l'association afin de permettre à chaque établissement scolaire en France de disposer d’une équipe capable de gérer efficacement les situations de harcèlement scolaire.